Puits de sécurité pour les déchets dangereux
Indaver assure la destruction des substances dangereuses sur son site d’Anvers. Ces déchets sont produits par des entreprises chimiques ou industrielles, ou encore dans les hôpitaux. Trois fours à tambour rotatif incinèrent les déchets organiques. Un lavage minutieux des gaz de combustion assure leur purification avant qu’ils ne quittent la cheminée. Dans les installations physico-chimiques, nous traitons les flux inorganiques en les neutralisant et en les immobilisant. Un centre d’enfouissement technique dûment équipé sert au stockage durable et sécurisé des déchets impropres à l’incinération. Indaver assure l’élimination de déchets dangereux tels que l’amiante, le mercure ou les déchets liés à la COVID de notre société. L’entreprise entend également offrir une solution aux PFAS et éliminer ces substances de notre société avec le plus grand soin, pour les personnes et l’environnement.
Demande de normes de rejet plus strictes
En 2019, le permis de rejet d’Indaver pour les composants PFAS a été fortement renforcé. Fin 2021, Indaver a déposé une nouvelle demande de permis incluant une proposition de normes encore plus strictes pour les composants PFAS. Diverses parties ont émis leurs avis au cours de la procédure d’autorisation. Nous attendons le nouveau permis renforcé dans les semaines à venir.
Des mesures pour limiter l’impact
Indaver utilise constamment les meilleures technologies disponibles pour limiter l’impact de ses activités sur l’environnement. Au cours des derniers mois, sur la base de nouveaux développements, nous avons investi dans des étapes de purification supplémentaires de la station d’épuration. Récemment, les installations d’épuration des eaux usées ont notamment été équipées de 2 rangées de 3 filtres à charbon actif. Et l’ajout d’un 4e filtre est en cours. Ce filtrage commuté exploite la meilleure technologie disponible pour capturer les résidus de composants PFAS et purifier l’eau à l’échelle industrielle. Notre programme d’analyse précis démontre le bon fonctionnement de cette configuration.
Nous sommes convaincus que tous ces investissements nous permettront de capturer un maximum de résidus de molécules de PFAS après le processus de destruction.
Traitement thermique dans des fours à tambour rotatif performants
Le règlement POP européen oblige à convertir ces substances organiques persistantes de manière définitive. L’incinération des déchets à haute température est une technique de traitement adaptée et obligatoire pour le traitement des déchets contenant de fortes concentrations de substances organiques très persistantes telles que les pesticides, les herbicides, les PCB, les dioxines, et donc aussi les composés PFAS.
Les fours à tambour rotatif fonctionnent à très haute température. La destruction de la molécule de PFAS n’est pas seulement provoquée par la température élevée, mais aussi par le mouvement du four (turbulence) et le temps que la molécule passe dans la zone à haute température (temps). Ces 3 éléments (température, temps, turbulence) déterminent la décomposition des substances organiques persistantes.
Depuis 10 ans, les fours à tambour rotatif sont autorisés à fonctionner à une température de minimum 950°C, mais en réalité les installations atteignent des températures supérieures à 1000°C. L’obligation de surveillance très stricte imposée en Flandre montre que la combustion dans ces conditions assure toujours une décomposition efficace des POP tels que les dioxines, conformément à toutes les conditions d’agrément. Ces données sont par ailleurs confirmées lors des inspections gouvernementales régulières.
Méthode de mesure et cadre d’évaluation
Il n’existe à ce jour aucune méthode de mesure validée pour déterminer les résidus de PFAS dans les fumées. Il n’existe pas non plus de cadres d’évaluation validés ni de valeurs de toxicité scientifiquement étayées pour les différents composants du PFAS.
Néanmoins, en tant qu’entreprise, nous estimons qu’il est essentiel que nous innovions afin de concrétiser notre approche durable. Au cours des derniers mois, Indaver, en collaboration avec l’institut de recherche VITO, a régulièrement prélevé des échantillons et mesuré les gaz de combustion en vue de développer une méthode d’échantillonnage et un système d’analyse. À l’avenir, ces derniers permettront d’effectuer et d’évaluer des mesures scientifiquement fondées. Au cours des prochains mois, la méthode d’échantillonnage et d’analyse sera testée dans des laboratoires tiers indépendants.
En attendant, VITO élabore également sur ordre du gouvernement un cadre d’évaluation basé sur les connaissances scientifiques disponibles sur les PFAS. Ce cadre d’évaluation permettra de comparer les résultats des mesures à une norme.
Indaver tient à faciliter les mesures des gaz de combustion afin de permettre la mise au point d’une méthodologie et l’évaluation des résultats d’un point de vue scientifique et en tenant compte des personnes et de l’environnement.
Indaver attache une grande importance à la recherche de solutions pour les substances dangereuses présentes dans notre société. Nous visons à détruire un maximum de ces substances de manière durable et en ayant recours aux meilleures technologies disponibles. À l’avenir, nous poursuivrons également nos recherches pour améliorer les solutions que nous proposons en concertation avec toutes les parties prenantes concernées, les autorités, les services d’inspection et les riverains de nos installations.